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Un Fourquevallais Revellois, avec une âme de Bac.
12 octobre 2006

Full Metal Jacket

Full Metal Jacket est un film de guerre américain réalisé par Stanley Kubrick en 1987.

full_metal_jacket_fr

full1Résumé

Un camp d'entraînement en Caroline du Sud, à la fin des années soixante. Le sergent Hartman, du corps des marines, prend en main les nouvelles recrues, avec l'ambition d'en faire des machines à tuer. La guerre que les États-Unis mènent au Viêt Nam nécessite en effet des soldats sans états d'âme, et pour tout dire sans âme. Tous les moyens sont bons. De l'injure à l'humiliation, Hartman se déchaîne et affuble les recrues de surnoms comme « Blanche neige ». Il choisit une victime idéale, le soldat Leonard Pyle, un brin empoté, qu'il surnomme « Grosse Baleine » et qu'il accable tout particulièrement. « Guignol » (Joker dans la version anglaise), un autre troupier, est chargé d'enseigner l'art du maniement du fusil, « le seul ami du soldat », au malheureux « Baleine ».

Commentaires

le film est coupé en deux parties : la préparation militaire des candidats au corps des Marines, qui a lieu dans une base ; on retrouve ensuite les protagonistes dans leurs diverses affectations sur le terrain de la guerre du Viet-Nam.
la première partie a comme sujet central un exposé du thème du conditionnement, on peut en l'espèce parler de "décervellement" compte tenu de la dureté de la méthode employée par les cadres militaires. Ce thème fait écho aux techniques développées dans le film précédent de Kubrick Orange mécanique pour redresser radicalement les délinquants notoires.

ful656Full metal Jacket n'est pas un film qui a pour objectif de montrer la guerre du Vietnam comme le fait Platoon ou encore Apocalypse Now. Il a principalement pour but de re-situer l'Homme au milieu cette gigantesque organisation : on se soucie de son état psychologique, un peu comme dans Voyage au bout de l'enfer. On pourrait même dire que la première partie n'est que psychologique. On est beaucoup plus proche des personnages qui se révèlent être pour la plupart des gens normaux, qui ont une vie en Amérique (encore une fois, ce que j'énonce ne s'applique pas à Voyage au Bout de l'Enfer) et qui vont progressivement être transformés en animaux que l'on envoie à l'abattoire ...  Kubrick laisse alors entrevoir la l'absurdité de la formation même s'il donne l'impression d'en comprendre les enjeux (la survie au combat). Baignée d'un humour de la noiceur la plus totale, cette partie fait sourire : on se moque de la manière dont Hartman dispense son enseignement aux recrues. Elles ne sont pas encore au Vietnam et déjà elle sont confrontées à des situations inconnues jusqu'à lors. Pas étonnant alors que les hommes rentrent du combat le cerveau lavé. Ce qu'il faut retenir de l'enseignement, Baleine en fera les frais, c'est que les faibles doivent suivrent ou mourir. Plutôt extrémiste comme vision... Heureusement que Kubrick est là pour remettre les point sur les " i ".

ful530La seconde partie a sucité de nombreuses controverses. Cette partie est l'une des seules sur la guerre du Vietnam qui prend en compte la " guerre des images ". Les films comme Apocalypse Now, réalisés juste après la guerre du Vietnam ne pouvaient pas prendre en compte ces éléments, qui ne devaient pas être considérés comme primordial à l'époque mais avec du recul, Kubrick a réussi a comprendre les vrais enjeux de la guerre et en tirer les conséquences. Cette prise de conscience à également eût lieu chez les politiques américains qui ont décidés, après cette guerre d'emmener avec eux la presse pour lui montrer ce qu'elle devait voir et lui cacher le reste... Cette partie choque les spectateurs habitués aux autres films sur la guerre du Vietnam parce que c'est le seul on l'on ne voit pas de combats dans la forêt. Ici, c'est la ville qui est le théâtre des opérations : cela semble étrange puisqu'une minorité des combats s'est déroulé dans le milieu urbains. Cette partie donne un aspect positif supplémentaire au film qui est le seul à montrer l'offensive du Têt en ville et du côté américain. Malgré cela, cette partie est moins marquante que la première. On retombe dans une sorte de banalisation de la guerre et on oublie que les soldats sont des hommes. Par exemple, quand les deux sont à terre, mortellement blessés par le sniper, on ne s'apitoie pas sur leur sort. Après tout, la guerre continue. Mais lorsque l'engagé Baleine se tire une balle dans le crâne, le spectateur ressent une émotion, comme si la mort de ce marines avait plus d'importance que celle des autres.

baleineMême si ce film n'est probablement pas le meilleur sur la guerre du Vietnam et encore moins le meilleur de Kubrick, il apporte quelquechose de nouveau par rapport aux autres réalisations. Les idées de Kubrick sont claires et il agit avec un recul nécéssaire pour que le film puisse nous apporter un maximum d'éléments. Avec la musique des Rolling Stones, ce film est un grand succès commercial qui marquera à jamais les esprits.

Le titre "Full Metal jacket" fait référence au type de munition utilisé par l'armée américaine. Munition dite FMJ : Full Metal Jacketed, balle chemisée, c'est-à-dire recouverte d'un revêtement de métal dur. Pouvoir perforant mais sans pouvoir de neutralisation. Balle typiquement militaire.
Comme incarnation de sa dualité, le héros Joker porte un casque sur lequel il est inscrit "Born to kill" (né pour tuer) - casque qui est reproduit sur l'affiche du film - en même temps qu'il arbore un badge représentant le symbole de la paix.

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